
Association Nationale de la Chèvre Miniature Française
Fièvre Q ou Coxiellose
La fièvre Q est une maladie ancienne, répandue dans le monde entier (sauf la Nouvelle Zélande qui en est indemne). Elle est provoquée par la bactérie Coxiella burnetii, appartenant au genre des Coexiellacae. Il s’agit d’une zoonose, cela veut dire qu’elle affecte de nombreuses espèces animales notamment les petits ruminants et l’humain, les ruminants en sont cependant le réservoir principal. Une étude de séroprévalence aurait déterminé qu’en France 50% des élevages caprins et ovins seraient ou auraient été exposés à la fièvre Q.
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Cette bactérie infecte les cellules du sang.
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Elle est extrêmement résistante dans l’environnement sous forme de spores (plusieurs mois/années dans la poussière et dans les sols).
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Les animaux infectés excrètent la bactérie via le placenta, le liquide amniotique, le lait, le sperme, les feces et l’urine.
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L’inoculation se fait par voie oronasale ou par contact direct, c’est une maladie hautement contagieuse qui peut être transportée par le vent. C’est même l'une des zoonoses les plus contagieuses existantes, une seule bactérie pouvant suffire à contaminer un humain. Elle a par ailleurs été découverte en 1935 suite à une large contamination parmi des employés d’un abattoir en Australie.
Les symptômes en élevage concernent surtout la reproduction, il est ainsi possible d’observer une infertilité, des avortements (y compris sur des gestations menées à terme), des naissances de chevreaux chétifs, une mortalité des jeunes par pneumonie et des mises bas prématurées. On constate également dans de rares cas de l’anorexie, des bronchopneumonies et des kératoconjonctivites.
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Il existe un vaccin utilisé en élevage atteint : Coxevac. Il permet en effet de limiter les avortements et l'excrétion de la bactérie.
Pour la dépister, il est possible d’utiliser plusieurs méthodes (combinées ou non) :
- la PCR quantitative,
- le test ELISA,
- le test sérologique par immuno-fluorescence.
Les prélèvements pour une analyse PCR sont possiblement variés : écouvillons vaginaux, houppes placentaires, organes de l’avorton.
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L’avortement est provoqué par une placentite nécrosante.
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La bactérie apparaît résistante aux agents chimiques, il n’y a pas d’étude récente vis à vis de sa sensibilité aux désinfectants classiques.
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La maladie serait sous-diagnostiquée chez l’homme. Elle se traduit alors par divers symptômes : fièvre, maux de tête, diarrhée, vomissements… Dans de très rares cas, il est possible d’observer des symptômes graves : atteinte des poumons, du foie, infection cardiaque ou cérébrale. Il existe également des cas de fausses couches ou de naissances prématurées chez l’humain. La durée d’inoculation va de 9 à 40 jours.
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De nombreux cas humains ont été recensés aux Pays Bas entre 2007 et 2010, cette maladie fait depuis l’objet d’une surveillance plus étroite en Europe.
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Les cas doivent être déclarés à l’OMSA (organisation mondiale de la santé animale) par chaque pays et territoire membre. La maladie n’est cependant soumise à aucune mesure de gestion réglementaire.
Tout avortement doit être déclaré et soumis à analyse. Cette maladie fera partie du panel de tests. L'analyse PCR sera privilégiée.
Lors de l'introduction d'un animal dans un cheptel, il est recommandé de le tester en période de quarantaine.