Association Nationale de la Chèvre Miniature Française
Paratuberculose caprine
Caractéristiques
Précisions
Agent pathogène
Mycobacterium avium paratuberculosis (MAP)
La particularité de cette maladie est que l’évolution est lente et qu’on ne la détecte souvent que plusieurs années après, quand les sols et d’autres jeunes individus sont contaminés.
Symptômes
Amaigrissement pendant 2-3 mois sans perte d’appétit puis mort de l’individu.
Quelques fois, fortes diarrhées.
A partir de 2 ans en général en cas de stress (changement d’environnement, alimentation carencée ou inadaptée, gestation, vieillesse…). La bactérie provoque une inflammation de l’intestin qui nuit à l’absorption des protéines, ce qui se traduit par un mauvais état général de l’animal.
Contamination
Par voie oro-fécale, par les fécès des animaux excréteurs notamment lorsqu’elles souillent le pis des mères allaitantes mais aussi par le lait et le colostrum. Concerne les ruminants (bovins, ovins, caprins). Aucun risque pour l’humain.
Prévention
La priorité est de travailler sur la biosécurité.
Il existe deux tests permettant de vérifier la présence de la paratuberculose chez un individu :
- le test PCR, qui détecte la présence de la bactérie dans les matières fécales.
- le test ELISA, qui détecte la présence des anticorps dans le sang.
C'est la répétition de ces tests qui permet d'obtenir la certitude qu'un animal est indemne de paratuberculose (chez un bovin, on estime que le niveau de garantie est de 100% au bout du 6ème test PCR ou au bout de la 5ème combinaison des deux tests).
Il existe un vaccin espagnol, le GUDAIR, qui permet de ralentir l'apparition des symptômes chez les animaux atteints. Il n'empêche ni la contamination ni l'excrétion, son utilisation doit être limitée aux animaux positifs.
Les animaux de moins de 6 mois se contaminent facilement. Les adultes en bonne santé ne se contaminent normalement pas.
Bactérie résistante jusqu’à 2 ans dans l’environnement. Moins si le sol est calcaire ou si on épand de la chaux.
Bien-être animal, éviter les changements brusques.
Vigilance accrue et quarantaine lors de l’introduction d’un individu dans le cheptel.
Alimentation : une alimentation adaptée aux ruminant et correspondant à chaque stade physiologique est primordiale.
Gestion du parasitisme (coprologies régulières pour traitements ciblés, rotation des pâtures…).
Locaux adaptés (conception, gestion des paramètres environnementaux, entretien…).
Fumier : Le stocker à l’écart des animaux. Epandage après plus de 6 mois de compostage, de préférence pour les cultures ou sur les parcelles réservées aux adultes.
Entretien en bâtiment : curage régulier et paillage suffisant.